Contexte politique au sein de l’Union européenne
L’Europe compte de nombreux barrages anciens, abandonnés ou hors d’usage qui obstruent les cours d’eau et nuisent à la biodiversité d’eau douce. De nos jours, la plupart des cours d’eau européens ne s’écoulent plus librement et les poissons migrateurs d’eau douce, tels que l’anguille, l’esturgeon et le saumon, sont en voie d’extinction, car ils ne parviennent plus à atteindre leur lieu de reproduction. Nous avons déjà perdu 93 % des populations de poissons migrateurs au cours des cinquante dernières années. Il s’agit là du taux de perte le plus élevé du monde (source : World Fish Migration Foundation, The Living Planet Index (LPI) for migratory Fish, 2020).
Le 22 juin 2022, la Commission européenne a présenté sa proposition de règlement relatif à la restauration de la nature. Celle-ci prévoit de nouvelles obligations pour les États membres, à savoir la suppression des obstacles qui bloquent les cours d’eau et la restauration des zones inondables, mais sans fixer d’objectifs assortis d’échéance.
Nous demandons au Parlement européen et au Conseil de l’Union européenne de renforcer le règlement relatif à la restauration de la nature proposé.
Les États membres devraient avoir pour obligation de rétablir 15 % de la longueur des cours d’eau à courant libre (178 000 km dans l’ensemble de l’Union) d’ici à 2030, en supprimant les obstacles des cours d’eau et en restaurant les zones inondables connexes.
Les institutions européennes devraient être sommées de renforcer le soutien financier que l’Union européenne destine à la restauration des cours d’eau à courant libre.
En savoir plus sur les principales demandes d’ordre politique de la coalition Living Rivers Europe.